Dans le domaine du BTP, les vols et les dégradations d’un chantier sont monnaie courante. Les statistiques de la Fédération française du bâtiment révèlent qu’environ 50 % des entreprises sont victimes d’un vol en 2018. Pour le chef d’entreprise, cet acte entraine une perte financière importante, notamment en cas de vol de matériels. Dans cet article, découvrez quelques conseils pratiques pour protéger un chantier.
Installer un suivi en temps réel pour lutter contre le vol
Le gérant de chantier peut utiliser la technologie afin de protéger son chantier. Face aux défis posés par les vols de matériels, la mise en place d’un dispositif de suivi permet de renforcer la sécurité de votre chantier. Cette méthode consiste à installer un dispositif de suivi sur l’ensemble de vos machines et de vos matériels. Ce dispositif vous renseigne sur leur emplacement et leur utilisation en temps réel.
Connaitre l’emplacement en temps réel
Cette technologie ne vous permet pas d’empêcher un vol. Néanmoins, vous connaissez toujours la position des équipements et facilitez le travail des enquêteurs. En effet, un logiciel donne les informations détaillées sur la position des actifs quotidiennement. Pour en savoir plus sur la protection chantier, rendez-vous ici.
Mise en place d’une alerte géographique
Le chef de chantier peut mettre en place une alerte de limite géographique. Dès que l’équipement franchit cette limite, l’alarme se déclenche automatiquement et vous alerte.
Parfaite dissimulation
L’intérêt d’un dispositif de suivi demeure sa facilité d’installation. De petite taille, les criminels ne se douteront pas de son existence.
Engager un service de sécurité
Outre la sécurité numérique, investir dans un personnel de sécurité garantit une protection optimum de votre chantier. Le personnel étant formé pour ce métier, la réaction est immédiate face à une intrusion. Aucune personne non autorisée ne peut franchir vos locaux. Le service de sécurité procède également à des contrôles plus rigoureux durant la journée. Cela consiste à fouiller chaque travailleur en sortant, à vérifier l’entrée et la sortie de matériels de la zone de construction, etc. Engager du personnel supplémentaire implique des couts supplémentaires. Si vous disposez déjà d’un système de surveillance numérique, les dépenses en sécurité et protections risquent de s’envoler.
La mise en place de clôtures de chantier
Les clôtures découragent les vols et les actes de vandalisme. Ce dispositif de dissuasion rend difficile l’accès à votre chantier. Il est préférable de le mettre en place dès le début de la construction. Vous pouvez trouver des clôtures standards destinées à la protection de chantiers chez les vendeurs spécialisés.
La souscription à une assurance
On y pense rarement. Pourtant, la souscription à une assurance tous risques chantiers vous permet de recevoir une indemnisation à la hauteur des pertes. Cette assurance vous assure durant tous les travaux, de l’ouverture du chantier jusqu’à la réception de l’œuvre. Cette garantie couvre l’ensemble de l’ouvrage ainsi que les matériels utilisés tels que les masques, les harnais, les casques ou encore les gants de protection contre le vol. De plus, cette assurance ne demande pas une recherche de responsabilité au préalable. Selon les experts en assurance, le cout d’une assurance tout risque chantier représente environ 0,15 % du cout de la construction.
Les mesures à mettre en place pour se prémunir des dégradations et des vols
Outre les solutions déjà proposées, vous pouvez également mettre en place quelques mesures de protection supplémentaire afin de prévenir le vol sur votre chantier :
- limiter l’accès à votre chantier à une ou deux entrées ;
- utiliser des panneaux de signalisation tels que « site sécurisé » comme moyen de dissuasion contre les risques de vol ;
- utiliser des containers bien fermés afin de stocker vos outils et vos vêtements et équipements, vos chaussures de sécurité, etc. ;
- prévoir un box bien fermé pour les outillages comme les bouchons, les produits chimiques, la protection respiratoire, les protections auditives, etc. ;
- mettre en place un système de rangement après chaque journée comme les espaces confinés. Il est préférable de ne pas mettre en évidence votre échafaudage et vos outils de manutention ;
- installer des systèmes antidémarrages électroniques sur les engins ;
- ne pas faire le plein de carburant sur les engins à la fin de la journée ;
- miser sur la discrétion sur la conduite de vos travaux : la date de livraison, les équipements de sécurité utilisés, etc. ;
- mettre en place un contrôle d’identité à l’entrée sur le chantier.
Bref, la protection chantier implique des couts conséquents. Cependant, les moyens mis en place sont bien en dessous des dépenses occasionnées par les risques liés au vol et aux dégradations. Pourtant, les dégradations peuvent menacer le respect de la date de livraison de l’ouvrage. C’est pourquoi un chef d’entreprise averti doit allouer un budget spécifique pour protéger un chantier.